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    Le sublime de ce plan, c’est la quantité de malheur qu’il promet.

     

    Tout semble dire « et maintenant ? », les yeux de Katharine Ross, les commissures tombantes de Dustin Hoffman, les secousses du bus, la route qui se déroule.

     

    Quand j’étais au collège, une fois par semaine on pouvait apporter la cassette vidéo d’un film qu’on aimait pour le montrer à la classe et en discuter après. La classe s’était opposée à mon Graduate parce que « pfff ça a l’air trop bête ». La prof elle n'avait pourtant pas refusé rapport au sujet quand même un peu olé olé pour des gosses de douze ans, peut-être qu’elle ne connaissait le film non plus, va savoir.

     

    On avait regardé Le Flic de Beverly Hills à la place, une cassette qu’avait apportée Amandine Kavinsky qui avait des cheveux longs et blonds et à qui les garçons faisaient la bise.


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  • J’inspire un bon coup et je tape son nom sur le clavier de mon téléphone.

    23 jours que je n’ai pas pris de nouvelles, une culpabilité grosse comme vingt-trois jours, on ne passe pas vingt trois jours sans prendre de nouvelles de son père. Peut-être.

     

    Ça sonne deux fois, trois fois, cinq fois, personne ne répond. Non seulement il me faut du courage pour l’appeler mais en plus elle ne me répond même pas cette vieille peau.

     

    ***

     

    En 1956, il y a une fille, une italienne de Narbonne qui s’appelle Anna. Elle, elle est amoureuse de Jean-Louis Fournier, le fils du pharmacien et Jean-Louis l’aime aussi. Mais c’est une fille pauvre, une pauvre fille, les parents de Jean-Louis ils lui disent même pas en rêve. Alors Jean-Louis qui est un bon garçon, il commence à fréquenter une autre fille, une que ses parents lui ont mise dans les pattes.

     

    En 1956, Brel chante Quand on a que l'Amour; Ferrat, Les Yeux d'Elsa.

     

    Anna elle est folle de rage, c’est une italienne, elle a la haine. Alors elle se jette au cou du premier venu, moi non plus je n’en ai rien à foutre de toi Jean-Louis regarde-moi ça. Le premier venu, c’était mon père, déjà mon père. Un peu là par hasard. Un peu qui a rien demandé. Un chien dans un jeu de quilles, mais un beau chien, un beau mec, il s’appelle Jacques et il est donc là à ce moment là.


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