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Nous avions loué un camion, un camion énorme, je n'ai jamais conduit un camion si gros, je ne sais plus, je me souviens de la traversée de Lyon qui prend des heures, je me souviens de la contre-allée en bas de l'appartement, c'était le Luxembourg. Le canapé ne passe pas dans le hall de l'immeuble, mais nous n'avons rien lancé de drôle où on aurait ri de notre malheur et imitant Ross qui dit pivot, PIVOT!, on ne rigolait déjà pas Matthieu et moi. Et nous voici aussi cons que notre canapé qui ne rentre pas, nulle part où le stocker, personne à qui le fourguer, on n'ose pas l'abandonner dans une rue de peur de représailles en pays germain, aucune idée, aucun ami, le mois de novembre de la solitude au Luxembourg, la nuit et le camion à rendre, là tout de suite, bientôt.Matthieu a une idée, on va porter le canapé dans un dépôt-vente, c'est l'affaire d'une heure, c'est tout bénèf et on peut libérer le camion. On ne connaît pas de dépôt-vente au Luxembourg, et l'on n'a pas encore internet dans le nouvel appartement sans canapé. Nous partons vers la France, vers quelque part, trouvons un annuaire, il y a un dépot bric broc à 20 kilomètres de là, direction Metz, sortie 37.2, comme le film c'est facile, tu retiens, 37.2, là sortie 37.2, il y a effectivement un troc assimilé, mais il est fermé, complètement barrat a clau comme on dit dans le pays où l'on n'habitera plus; nous n'avons pas le temps de chercher plus loin, abandonnons le canapé, dont Matthieu racontait volontiers l'histoire de son achat en promo à Carrefour Portet, sur un parking de Z.A.C. de Moselle et rendons le camion à l'heure convenue.
Je me demande ce qu'est devenu ce canapé chaque malheureuse fois où je croise la sortie 37.2, le matin.
Je ne rêve jamais de Matthieu, rarement de R. et quelques fois de K, les histoires inachevées quoi, et toujours, toujours, toujours, tout se passe bien, nous nous retrouvons et nous aimons. Très souvent je rêve de mon groupe d'amis de Castelnau, chaque fois je suis de retour et ils m'en veulent d'être partie, et moi je veux retrouver Laurent, je l'ai cherché dans des kilomètres de rues en rêve, alors que c'est un garçon que je n'ai aimé que 10 minutes dans la vraie vie. Bizarre.1 commentaire
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Le point commun entre La Clé sur la Porte et Le Pull-over Rouge?Roger Ibáñez.
Et ce soir, voilà que je le croise encore dans Maigret en Meublé. Jamais ailleurs (peut-être Le Pari?) et là 3 fois dans la même semaine. Il est né en 31 et mort en 2005.
Je cherche en vain la musique de Sarde depuis la Clé sur la porte. C'est agréable de regarder un film que je n'ai encore jamais vu avec Patrick Dewaere. Il est toujours aussi beau, toujours aussi aimable, et en plus il met un coup de poing. C'était étrange de voir ce film avec Annie Girardot en prof, je n'arrêtais pas à repenser à Mourir d'Aimer où elle joue aussi une prof libérale. Les deux films se croisaient dans mâ tête.
Je pense que j'ai manqué le point (mais comment dit-on ça en français) de Suzanne, même si les interprétation des meufs étaient terribles (toutes, même celle qui joue l'avocate), et que la décoratrice s'est éclatée, grosse nostalgie sur certaines images.
J'ai pleuré plendant tout Le Pull Over Rouge, comme si je connaissais pas l'histoire, comme si quelque chose allait forcément arriver, et qu'on allait pas lui couper la tête à la fin.Le reste c'était du comfort movie
Depuis je regarde tous les Maigrets (et les Downton) alors ça prend du temps.votre commentaire
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Evidemment (les "gros" films dont tu entends du bien pendant 150 ans, et que ELLE qualifie de film de l'année, c'était forcément une mauvaise idée) (un film qui passe à L'UTOPOLIS!) Gone Girl était mouaif. Trop long d'une heure, trop vaseux de la fin. Je n'avais pas vu Rosamund Pike depuis sa jolie gnangnanterie de l'Orgueil & Préjugés de Wright, c'était agréable.
La Bataille de Solférino aussi était trop long, sur la fin, ce film aurait très bien pu s'arrêter quand la fille rentre chez elle. J'ai adoré l'horreur banale de ces gens qui font des gosses entre abrutis.
Les gazelles, une bonne surprise, je l'avais téléchargé comme "film-nul-à-regarder-par-tranches-de-20-minutes-au-bain" et en fait il était loin des clichés promis par la bande-annonce, la séquence "on est pas féministes" aurait pu être virée et le film aurait été terrible.
Moi, fleur bleue, un ovni (fichier d'un rip de VHS avec des petites bandes qui traversent verticalement l'écran de temps en temps), mais le couple Bernard Giraudeau/Jodie Foster = ♥. C'est absurde, mauvais, mal joué, mais chaque apparition de Jodie dans son français est impeccable.
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