Il faudrait que je coupe mes cheveux, et que je cesse de vivre à Luxembourg (dans l'ordre). Il faudrait que j'arrête de déprimer alors que tout va bien, juste quelques détails logistiques et fnanciers aussi chiatiques qu'ils sont éphémères. Pour les cheveux je me dis à Noël, je me dis à Paris. Je me dis à Noël, ça fera plaisir à ma mère qui n'aime pas me voir les cheveux longs, je me dis à Paris l'inénarable symbole du changement je me suis pleinement rendue à cette évidence que si j'ai une frange pour aller prendre le RER B mon existence ne sera que joie, félicité et levrettes.

Il faudrait que je passe la frontière pour aller au cinéma, les amours imaginaires se jouent sans moi, merde, il faut que j'arrête de soupirer comme dans un film en costumes, il faut que je ramène cette robe chez Zara avant que le ticket de caisse ne soit caduque, il faudrait qu'un jour je paie l'électricité et que j'aille récupérer ces escarpins qui sont depuis 3 mois chez le cordonnier, il faudrait que je teste le Polaroïd 100, mais pour ça il faut, il faut, il faut du soleil, la faute aux réglages récalcitrants.

Ils m'ont mis la flemme.